En 2005, suite à une entente entre la Province du Nouveau-Brunswick et le Gouvernement du Mali avec le support de l’Institut d’administration public du Canada (IAPC) et l’Agence canadienne de développement international (ACDI) un projet d’échanges en matière de bonne gouvernance a été lance au Mali. Il s’agissait au départ d’un projet à trois volets dans le secteur santé, soit : un programme de lutte contre les infections nosocomiales, un programme de gestion d’équipement médicale, et enfin un programme de télésanté.
Une saine gouvernance et une solide capacité institutionnelle sont les conditions préalables essentielles pour favoriser un développement durable. Le Programme pour une bonne gouvernance parrainé par l’IAPC est axé sur le renforcement des capacités institutionnelles et publiques dans les pays en développement par l’apport d’une aide technique offerte par des hauts fonctionnaires canadiens. Le programme est adapté aux besoins identifiés par les partenaires des pays en développement. Les initiatives du programme ont pour but d’améliorer les compétences dans l’administration publique et la prise de décision des institutions responsables de la gestion, de l’élaboration ou de l’exécution des programmes visant à réduire la pauvreté. Arnold Kearney, le directeur d’Affaires Relations/Intergouvernmentaux d’Amérique du Nord, parle avec Robert Beaudoin, l’éditeur exécutif de Vanguard.
Pourriez-vous nous parler du projet de santé au Mali.
Les origines du projet remontent à une relation établie entre la direction internationale de l’IAPC et le Commissariat du développement institutionnelle du Mali. Le Commissariat avait été créé pour veiller à la réforme gouvernementale au Mali, et se préoccupait notamment de décentralisation des services gouvernementaux. Par ailleurs, le Nouveau Brunswick était déjà impliqué au Mali depuis 1995 dans le secteur de l’éducation et on était en train d’explorer d’autres aires de collaboration afin de formaliser une entente de collaboration bilatérale avec le Mali à l’occasion de la visite du Président Touré. La visite du Président du Mali s’annonçait à l’occasion de la graduation de sa fille à l’Université de Moncton.
Lorsque l’IAPC est venu cogner à notre porte avec la possibilité de s’impliquer au Mali par le biais de leur programme de bonne gouvernance, nous avons été très intéressés. Ça tombait bien avec notre désir d’élargir les cadres de notre collaboration.
Donc la fortune nous souriait, même si le programme de bonne gouvernance géré par l’IAPC ne défrait que les dépenses des participants au projet. Ceci est important à noter, parce qu’on n’est pas payé pour aller au Mali, mais par le biais de la contribution de l’ACDI, les dépenses des participants sont payées. Le temps des intervenants, tant du côté du Mali que du nôtre, il faut que ça cadre dans les intérêts de part et d’autre des gouvernements qui participent.
Au fil de nos échanges, il fut décidé de s’arrêter sur un secteur en particulier. Ce sont les Maliens qui ont choisi le domaine de la santé. Nous avons alors formé notre équipe santé néo-brunswickoise et les échanges entre praticiens de chaque côté ont commencé dans un esprit de partage de connaissances et d’expériences réciproques. Durant ces échanges les projets ont pris forme. La Province était entièrement d’accord. La décentralisation des services est toujours de l’heure dans tous nos gouvernements et pays. En surcroit, le problème de tempérer les infections nosocomiales quand une personne va à l’hôpital existe partout et celui-ci n’est jamais régler à 100%.
Tout récemment, on a ajouté un quatrième projet, soit la création d’une agence de réglementation pour la profession infirmière.
Il semble y avoir plusieurs organismes impliques dans ce partenariat. Pourriez-vous nous en parler?
Le partenariat inclus la Province du Nouveau-Brunswick qui fourni le personnel, l’IAPC qui gère le projet, l’ACDI qui finance le projet, le Ministère de la Santé et le Commissariat au Développement institutionnel au Mali, et des partenaires ponctuelles tels le Club Rotary International qui a financé le transport d’équipement biomédical au Mali, et l’hôpital Georges Dumont qui a fourni cet équipement et aidé à former des techniciens.
En ce qui concerne les infirmières, est-ce que la Province du Nouveau-Brunswick en fait la formation?
Le Nouveau Brunswick prête main d’œuvre au Mali dans le domaine de la bonne gouvernance. On examine avec eux les solutions possible et les moyens de former ces gens mais nous ne faisons pas de formation comme tel. Nos échanges se font à tous les niveaux, les politiques, les structures nationales au niveau régional ou même local dans certains cas.
Comment est-ce que vous organiser les projets?
Nos échanges provoquent des idées, on réfléchi, les idées murissent. Au Mali, nos collègues mettent en pratique des nouveaux processus. C’est dans la région du Koulikoro, qui entoure la ville capitale de Bamako, qu’on a piloté la mis en œuvre des plans d’action. Ce sont nos partenaires Maliens qui font ce travaille et nous apportons une expertise dans le développement d’un plan d’action pratique et la mise en œuvre des processus. Nos collègues du Mali sont très forts dans le domaine du développement de plan stratégique. Alors, on apprend l’un de l’autre.
La mise en œuvre des plans d’action est coordonnée directement par la direction régionale Malienne avec l’appui du Secrétaire-général au siège social.
Regardons le projet des infections nosocomiales – un projet qui est carrément dans le contexte de la décentralisation et qui se doit absolument d’augmenter la sensibilisation et la mobilisation des praticiens sur le terrain. Les Maliens ont crée un Comité de lutte contre les maladies nosocomiales – soit dit, des champions sur le terrain qui travaille dans les districts sanitaires soit aux centres de service ou aux hôpitaux. Ce sont eux avec que nous avons travaillé directement afin de développer un plan d’action efficace qui contenait des processus visant la sensibilisation des usagés et du personnel aux problèmes des maladies nosocomiales. Avec ces comités, ont a travaillé à l’élaboration de normes réalisables et à trouver des solutions conforme à ces normes. Les comites ont ensuite crée des campagnes d’information pour leurs collègues, les patients, les visiteurs.
C’est à noter que la même sorte de consultation se tien au N.-B. pour impliquer les groupes d’intérêt dans la prise de décisions aux mesures et aux objectifs de société. On parle d’engagement public. Maintenant que je suis la personne contacte au N.-B., il faut dire que j’ai beaucoup appris de la participation à la base, le dialogue à la base, et l’engagement des gens dans les enjeux qui les touchent surtout lorsqu’ils savent qu’ils ont un rôle à jouer – c’est beau à voir.
Est-ce que vous traité avec les politiciens ou plutôt avec les gens qui sont dans le domaine?
A tous les niveaux – c’est essentiel. Avec ce projet, il n’y aurait aucun succès possible si la direction générale du Ministère n’était pas ouverte à l’idée de passer le pouvoir aux participants. De plus il faut permettre aux gens des régions et même des districts de rendre l’administration centrale imputable de rencontrer les besoins en région et rencontrer les normes que les Comités